Mai 23, 2006 - Côté professionel    No Comments

GDID

Parfois il réconfortant de savoir que l’on n’est pas seul !Directeur d’école, un métier ? mais non mon bon Monsieur une fonction…Nous sommes de plus en plus nombreux à réagir contre l’institution qui nous ignore et contre les principaux syndicats enseignants qui se cantonnent dans une position autiste d’un autre temps…

Voici in extenso le dernier le bulletin du G.D.I.D. l’association nationale des directrices et des directeurs d’école primaire. Je n’ai pas une virgule à modifier… tout est dit et bien dit….
CHRONIQUES DU TEMPS QUI PASSE
6 ans ? 7 ans déjà ? Comme le temps passe vite…Voila près de 7 ans que nous avions entamé cette interminable grève administrative.A ce rythme, nous risquions sérieusement de voir notre mouvement battre tous les records de durée du genre.A défaut de déboucher sur quelque chose de tangible, cette grève administrative a connu quelques soubresauts, avec la signature du protocole Signature refusée, dans l’ordre, par le SNUDI-FO, le SGEN, puis le SNUIPP Signature accordée par le SE-UNSA…Notre bon ministre se satisfaisant d’une seule signature, ce protocole s’appliquera dès la rentrée prochaine.Application d’autant plus aisée qu’il ne comporte pas grand chose.Si on laisse de côté les mesurettes symboliques du genre vade-mecum, ne reste que deux points qui pourraient sembler d’importance, les quarts de décharge pour les 4 classes et les E.V.S.
LES DECHARGES POUR LES 4 CLASSES…
A priori, une bonne nouvelle… Il faut rappeler que la dernière avancée en la matière, l’attribution d’un quart de décharge pour les 5 classes, datait de 1995 ! Et n’avait été finalisée qu’en … 2005 !Curieusement, cette grande avancée miraculeusement engrangée n’a pas déclenché de flots d’enthousiasme… Il y a de quoi…Bien sur, on comprend le soulagement des collègues dirlos d’écoles de 4 classes, croulant sous le boulot, et quivoient arriver enfin un temps de décharge. Sauf qu’à creuser un peu, on se demande si ces collègues ne vont pas échanger un « rien-du-tout » pour un « presque-rien-mais-pire »On constate d’abord que cette « avancée » n’en pas vraiment une, puisque la modification des stages des PE2 était prévue depuis plusieurs mois, bien avant les négociations à la sauvette du mois d’Avril…Et surtout, ici et là, les premières déclarations des I.A. laissent craindre des trucs moins joyeux :
- ces quarts de décharge, c’est maintenant certain, ne seront présents que 30 semaines par an
- une part de leur formation pourrait retomber sur nos frêles épaules- leur présence pourra être remise en cause pour les besoins de la formation continue
- et si le nombre de PE 2, dans votre département, est trop restreint, vous n’aurez de décharge qu’à la prochaine « avancée à engranger »Et les autres écoles ?
- Pour les écoles de 1 à 3 classes, collègues, vous êtes priés d’attendre l’horizon 2020
- Pour les écoles de 5 et 6 classes, collègues, si vous avez le malheur d’exercer dans un département où les PE 2sont plus nombreux que les écoles de 4 classes, vous risquez fort de perdre un mois et demi de décharge, les PE2 en trop devenant vos quarts de décharge…
- Pour les écoles de 7 classes et plus, vous êtes priés d’attendre l’horizon 2040 et de ne pas vous plaindre, scrongnegneu !Autre possibilité pour tout collègue, du chargé d’école au dirlo de 15 classes, faire comme nous : « être réalistes et demander l’impossible », ce qui revient à dire « râler, se battre et demander justice »…
LES E.V.S. ?
Le recrutement d’E.V.S. n’est qu’une fausse solution à un vrai problème.Cela ne peut représenter une réponse ni aux attentes de ces jeunes, ni aux besoins de la direction d’école.La réalité des E.V.S., pour notre ministère, ce sera :- prétendre avoir réglé les problèmes de la direction d’école par l’attribution de ces « aides »- donner l’illusion d’une réforme d’importance alors que les 50 000 emplois d’E.V.S. étaient déjà prévus et budgétés à 90 % par le Plan de Cohésion Sociale depuis plusieurs mois La réalité des contrats E.V.S. pour ces jeunes « en difficulté d’insertion professionnelle », ce sera :
- un demi-Smig horaire de 20 heures par semaine
- des contrats allant de 6 à 10 mois
- une absence totale de formation
- la précarité d’un emploi ne débouchant sur aucun métier La réalité des emplois E.V.S., pour les directrices et directeurs d’école, ce sera :
- un travail supplémentaire de gestion et formation de ces personnels
- une aide infime, très peu de nos tâches pouvant être déléguées… Nous n’avons légalement aucune obligation d’accepter de tels contrats dans nos écoles. Le G.D.I.D. appelle donc chaque collègue à mesurer toutes les conséquences de leur choix avant que d’accepter la création de postes d’E.V.S. « d’aide à la direction »
ETRE OU AVOIR…
Il n’est que deux manières d’envisager la direction d’école : ÊTRE ou AVOIR Certains rêvent d’un retour aux sources, à l’Age d’Or mythique des années 60 où la direction d’école (croient-ils) se limitait à un coup de tampon sur quelques paperasses. Pour ceux-là, il est clair que la direction d’école s’inscrit dans le schéma vieillot du dirlo-qu’est-un-instit-comme-les-autres. Il est donc impératif à leurs yeux de conserver le cadre actuel de notre fonction et de se contenter de l’améliorer par quelques mesures catégorielles. On reste ici dans l’AVOIR…Démarche qui pourrait à la limite se concevoir si elle n’était pas à des années-lumière des réalités de notre boulot… Il n’est qu’à voir les responsabilités qui sont nôtres aujourd’hui !Mais démarche surtout caractérisée par son inefficacité totale.En effet, rester dans l’AVOIR implique de rester uniquement sur des demandes catégorielles : on se condamne ainsi à quémander un huitième de décharge, trois francs six sous d’aumône, sans rarement les obtenir.Après tout, puisque la direction d’école n’existe pas administrativement, pourquoi nos ministres successifs iraient-ils se préoccuper de nous ? Il est une autre manière d’envisager la direction d’école : non plus AVOIR, mais ÊTRE…Celle-ci revient à constater que la direction d’école est devenu un métier à part entière…Nous ne sommes plus des instits chargés de la direction, mais des directeurs chargés d’enseignement. Si le contact avec les élèves, la pédagogie est toujours primordial, il devrait s’exercer dans le cadre d’une direction d’école reconnue.Cela nécessite l’élaboration d’un statut qui vienne reconnaître notre boulot et nous donne les temps, les moyens, les salaires pour le faire…En nous revendiquant dirlos, notre combat est celui de la dignité de notre travail.Entre AVOIR ou ÊTRE, entre « fonction » ou métier, entre charité ou justice…
UN STATUT
Ses avantages ?
Ceux d’un texte clair, qui définirait de façon précise, et limitative, notre travail. Un texte qui sortirait du flou actuel et dirait nettement ce qu’est le rôle et le boulot d’un directeur d’école et les conditions d’exercice de ce travail. Un texte qui nous protégerait face à la judiciarisation progressive de notre métier. Un texte qui ferait de nous, non des serfs taillables et corvéables à merci, mais des professionnels reconnus. Un texte, enfin, qui mettrait nos collègues adjoints à l’abri des nominations de faisant fonction, qui ferait de la direction d’école un choix et non plus une contrainte.
Ses défauts et ses risques ?
Ils sont innombrables dans leur variantes, mais se résument le plus souvent à :… »On deviendrait derechef des chefs, des petits chefs, des sous-chefs, des couvre-chefs… »C’est curieux, mais tous les statuts que l’on a découvert n’en faisaient nullement mention…Les ATSEM ont un statut et ne sont pas les supérieures hiérarchiques des collègues en maternelle. Les profs d’EPS ont un statut qui n’en font pas les chefs des profs de maths… etc, etc…Il est une règle dans toute la fonction publique, la supériorité hiérarchique découle du pouvoir de notation. Est « chef » celui qui note… Pas question de statut là-dedans.On précisera donc, pour les mal-comprenants, que le GDID demande un statut non-hiérarchique envers nos collègues adjoints. Difficile d’être plus clair…
MAIS C’EST QUOI, LE GDID ?
Avant tout, une association… Association de directrices et directeurs d’école lambda, nous n’avons ni décharges particulières, ni subventions, ni accointances, ni chapelles, ni affiliations. Par contre, on a un goût certain pour notre indépendance et notre liberté. Cela nous permet actuellement de rassembler des collègues de 86 départements, 4 DOM-TOM, ainsi que des dirlos d’écoles françaises à l’étranger. Collègues non-syndiqués, pour la grande majorité, collègues syndiqués aussi,à tous les syndicats existants, sans exception, collègues chargés d’école ou dirlos d’écoles de 20 classes, directeurs d’école rurales ou de ZEP urbaines.Cette diversité fait notre richesse…Pour quoi faire ?
- pour s’entraider, échanger sur nos écoles, nos pratiques, mutualiser nos connaissances
- pour prendre la défense de collègues en butte avec des maires, des IEN, … Un retrait de fonction, ça va vite…- pour gamberger ensemble, élaborer idées et propositions et les faire connaître
- pour donner la parole à tous les collègues, qu’ils soient membres ou non du GDID Plus de 1000 collègues ont ainsipu s’exprimer en toute liberté dans la « bouteille à l’encre »
- pour se battre et voir notre quotidien s’améliorer Le tout réalisé par des collègues qui n’en attendent aucun plan de carrière, n’en ont pas de vision militante et font ceci pour une simple et bonne raison : entre se lamenter ou râler seul dans son coin, il est un autre choix…
ALORS, ON ATTEND OU ON BOUGE ?
C’est embêtant d’avoir toujours raison… Lorsque nous annoncions, il y a trois ans, que la grève administrative, telle qu’elle nous était proposée, ne pouvait déboucher sur rien, on aurait bien aimé se tromper.Or, il n’est qu’à voir les brillants résultats obtenus dans le dernier « protocole » pour se dire que, tout compte fait, on a perdu 7 années pour pas grand chose.Soyons clairs, si tout ce que l’on nous propose, dans le cadre de la grève administrative est de refuser d’envoyer par lavoie hiérarchique le compte rendu du conseil de cycle 2, ça ne va pas bien loin. Il y a peu de chances que l’on voie des I.E.N. éclater en sanglots devant notre refus obstiné et notre mammouth favori ne s’en portera pas plus mal, en fin de compte. Autant dire que nous attendons des syndicats enseignants bien plus et bien mieux, en matière d’action. Comme on a pas mal d’idées en la matière, le GDID vient de s’adresser à ces syndicats. Vous trouverez notre courrier à http://www.dirlo.net/nouvelles/nouvelle2.php?id_news=20Et comme on sait aussi bouger tous seuls, s’il le faut, vous trouverez dans notre prochain bulletin, dans quelques jours, les actions que notre association engagera… On songe en particulier à de l’inédit, avec une « journée de non-grève » dont on vous reparlera d’ici peu…A vous de voir si vous les partagez, les reprenez, si, au-delà, vous choisissez de joindre vos efforts aux nôtres pour que notre métier de dirlo soit enfin reconnu…
BESOIN D’UN RENSEIGNEMENT, D’UNE AIDE ?
Notre site :http://dirlo.net/ , un véritable portail coopératif par des directeurs pour les directeurs, avec : un guide du directeur, des textes de lois commentés, de nombreux téléchargements, un annuaire de liens utiles aux directeurs, le mémento des écoles et bien d’autres rubriques et services. Sans oublier les forums thématiques et un chat. A vous y croiser donc…
ET PUIS, CE N’EST PAS INUTILE, ON PEUT TOUJOURS NOUS REJOINDRE…
G. D. I. D.( GROUPEMENT DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS DES DIRECTEURS )Pour nous rejoindre dans cette association….par courrier : retournez ce bulletin à : G.D.I.D. 106, Chemin du Vallon des Escourtines, 13011 Marseille ou par email : comportant les mêmes indications adressé au GDID ou formulaire en ligne.

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dacosavoile

 
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