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Mai 24, 2012 - L'os à voile    2 Comments

La rando confortable en Yakkair : oui c’est possible !

Le Yakkair One est un (tout) petit bateau, alors vouloir randonner dans de bonnes conditions de confort pourrait s’avérer une gageure.

Et bien non ou plutôt oui c’est possible !

J’avais étudié le problème et testé la faisabilité de la chose … restait à vérifier en conditions réelles, c’est chose faite après une randonnée de trois jours sur la Loire en autonomie.

Je rappelle que le cahier des charges prévoyait autonomie, légéreté et confort !

Autonomie pendant la rando mais aussi avoir la possibilité de transporter tout le matériel et la logistique par une personne seule pour revenir au point de départ. Ici ce dernier point n’était pas crucial puisque une navette était prévue pour revenir à Beaulieu.

Côté confort je tiens à un couchage confortable donc avec un matelas pneumatique !

Détaillons maintenant l’inventaire :

Côté navigation : Le bateau lui même, sans aucune modification, le siège est d’origine, je voulais un siège à dossier haut mais pas moyen de l’acheter sur le site … pagaie double, voile Bic, un bout d’amarrage, un nécessaire de réparation minimum en cas de crevaison, la pompe et ses raccords, le sac du bateau (qui servira de sac à bagages), un petit coussin gonflable pour améliorer le confort du siège

Camping : tente 2s décathlon 1 place, sac de couchage, sursac (non utilisé) matelas pneumatique épais, oreiller compressible,1 petite couverture en laine polaire.

Intendance : une glacière souple qui contient : nourriture pour trois jours au moins : plats cuisinés déshydratés, barre céréales, 1 saucisson, pain campagne tranché, dosettes café et sucre, tube lait concentré, brioches, bananes, barres chocolat (Mars), soupes en sachet, compotes en mini gourdes, du sel, un réchaud gaz et une recharge, une mini popote, un couteau avec couverts de randonnées, 2 bouteilles d’eau d’1,5l.

Vêtements : combinaison sèche (portée tout le temps en navigation) + un gilet de sauvetage,  bottines en néoprène,1 pantalon de jogging, 1pantalon de toile légère, 1 short, 2 tee shirts, 1 polaire, 1 sous vêtement genre Damart, 3 paires de chaussettes, 1 training avec capuche, 1 K Way, 3 calbutes, 1 paire de chaussures légères,1 bonnet de laine.

Divers : trousse de toilette : brosse à dent, dentifrice, anti moustique, savon écologique, mini trousse de secours, quelques médoc pour le lumbago (au cas où…) Vu la météo la crème solaire était restée dans la voiture…  1 serviette de toilette en micro fibre, appareil photo , Iphone (GPS)  et pochette étanche, papiers identité, lampe électrique à recharge manuelle, clé de la voiture ,1 pelle de bivouac, 1 paire de lunette de soleil (en plus de celles de vue), PQ.

Contenants : le sac du bateau – 2 sacs étanches et un petit bidon étanche.

Chargement : le sac à dos du bateau contient l’essentiel : glacière, matelas, sac de couchage, pompe – Il est fixé très rapidement à l’arrière du bateau en trois points : les mousquetons du sac à dos sont pris sur les anneaux du siège et un gros mousqueton relie la poignée du haut du sac à la poignée arrière du bateau. Le sac des vêtement est glissé sous le pontage avant, le petit bidon est entre mes jambes accessible à tout moment, le deuxiéme sac étanche avec quelques bricoles (les chaussures de ville !) soit entre mes jambes soit sous le pontage arrière; la tente est glissée entre le sac du bateau et le siège et se transforme un dossier ROYAL !

Je crois que je n’ai oublié et cela donne ceci :

Comme on le voit le bateau est bien chargé et l’équilibre semble précaire… C’est certain que le bateau s’enfonce un peu dans l’eau sur l’arrière. Pourtant si je ne m’aventurerais pas en mer ou en eau agitée avec un tel chargement à aucun moment je ne suis trouvé en difficulté et pourtant le courant était fort avec quelques petits passages légèrement tumultueux. Bien évidemment j’ai passé la glissière de Dampierre sans le sac pour ne pas risquer le diable, je précise que tous les sacs, bidon, pagaie etc sont assurés par des bouts avec mousqueton.

Bilan : et bien sommes toutes pas grand chose à revoir, l’ensemble était plutôt satisfaisant. En fait le plus encombrant et le plus embêtant je pense que c’est la nourriture. Au delà de trois jours il faudrait envisager des ravitaillements.

Ce qui peut être amélioré: réduire la taille du matelas peut être avec un modèle du type Néoair ? Prévoir un moyen de recharge (solaire, manuel ?) pour le téléphone si utilisé en GPS (j’avais oublié ma batterie extérieure). J’aimerais un petit siège pour le bivouac : pas toujours facile s’asseoir pour cuisiner ou manger (surtout quand on mal au dos !). J’avais oublié ma liseuse pour bouquiner.

Peut être prévoir un mini chariot pour d’éventuels portages du bateau gonflé et pour le transport des bagages une fois le tout replié. A condition d’avoir épuisé toute la nourriture tout peut être transporté à dos d’homme à l’arrivé !

Remarque mon Yakkair en est à sa troisième saison et sans en avoir une utilisation intensive il est quand même pas mal sorti. Malgré cela il est toujours dans son état initial, pas de perte de pression, je me suis contenté de dégonfler le plancher le soir pour vider l’eau embarquée, c’est tout !

J’ai bien apprécié ma combinaison sèche achetée cet hiver. Pas trop chaud en navigation y compris en phase de pagayage intensif et un grand sentiment de sécurité en cas de passage au bouillon. Je ne crains pas la pluie non plus et sitôt arrivé je me retrouve habillé sec y compris les pieds ! Par contre je prends très grand soin des chaussons en latex, j’évite de trop marcher avec …

 

Mai 22, 2012 - L'os à voile    1 Comment

Randonnée ligérienne…

La lente Loire passe altière et, d’île en île,
Noue et dénoue, au loin, son bleu ruban moiré ;
La plaine, mollement, la suit, de ville en ville,
Le long des gais coteaux de vigne et de forêt ;
Elle mire, orgueilleuse, aux orfrois de sa traîne
Le pacifique arroi de mille peupliers,
Et sourit doucement à tout ce beau domaine
De treilles, de moissons, de fleurs et d’espaliers.
Ce jardin fut le nôtre ; un peu de temps encor,
Ta douce main tendue en cueillera les roses ;
J’ai regardé fleurir dans sa lumière d’or
La fine majesté des plus naïves choses …

Francis Vielé-Griffin

Une fois de plus c’est une petite flotte hétéroclite qui s’élance de  Beaulieu en ce jeudi matin, fête carillonnée de l’Ascension. Le ciel est menaçant mais « qui trop écoute la météo passe sa vie au bistrot » professe avec sagesse le proverbe breton…

Après une nuit frisquette, dédaignant la rosée cristallisée en givre de ce premier matin nous partons pour trois jours de fleuve, d’îles sauvages, de villages aux clochers pointus, de rivages boisés, d’oiseaux piaillant dans le ciel et de castors plongeant dans la rivière.

Les coups de pagaie sont vigoureux mais le fleuve l’est tout autant, en bref il y a du bouillon et la flottille progresse allègrement armée par de valeureux équipages.

Pour ce nouvel épisode, notre groupe a évolué et s’est enrichi de nouvelles personnalités, offrant un nouveau casting.

Honneur à Patricia et Philippe sur leur navire amiral Nautiraid qui nous ont concocté cette rando avec le souci du détail et de la perfection, la patrie vous en est reconnaissante , un grand merci à vous deux.

Le consortium franco-russe Marcel et Svetlana chevauche un impressionnant Tromaran, OFNI  carrossé en prao écarlate. Marcel, un petit cheval noir sur le bordé et la Ferrari du kayak est enfin parmi nous ! Navire amiral de la flotte du Nord, né sur les étangs du Languedoc, ton fier  navire relègue l’Octobre Rouge du commandant Ramius au rang des barlus de pacotille. Marcel ton bateau c’est de la poésie brute, l’honneur de ce fleuve. A n’en point douter, Jean Carmet en eut pété d’émotion, un verre de Bourgueuil à la main et la larme à l’oeil en te voyant tracer ton sillage sur le fleuve…

Nancy et Jean-Pierre ont apporté avec eux un peu du bleu de la méditerranée avec leurs deux sit and top Bic.Nancy c’est la Belle de Mai pour un temps ligérienne, l’Estaque Sormiou et la Ciotat qui fulgurent dans la douceur des îles de Loire.

Alain à la pointe de notre escadre, manoeuvre  avec dextérité et élégance son canoë Old Town. Chapeau l’artiste, le geste est précis et tout semble facile pour ce canoë vert qui nous ouvre la route.

Enfin le Yakkair de Jacques fait en sorte que je me sens moins seul dans le monde des gonflants gonflés.

Jacques que d’aucuns auraient bien voulu brûler en d’autres temps, Jacques le Giordano Bruno des forums de la discorde… Oui mais il observe les oiseaux cet homme là. Il chante en Russe de vieilles balades que reprend Sviètlana, et corrige la vulgarisation scientifique là où il la croit fallacieuse, ou l’enseignement indûment coûteux. Il scrute le travail des maîtres compagnons bâtisseurs de Saint Benoît et tant d’autres choses encore … Et  « Quelle pétulance, marquis ! », vous la connaissiez ? Pas encore ?

Bienvenue au club des marins d’eau douce amère cher Jacques !

Trois jours de cache cache avec les nuages avec juste ce qu’il faut de soleil pour donner à cette lumière ligérienne cette teinte apaisée de la « doulce Loire ». Le vent lui même est favorable et me permet par moment d’envoyer ma petite voile tandis que Philippe et Patricia nous jouent un remake des parapluies de Cherbourg…

Escales touristiques : Briare et son fameux pont canal, le hameau de Bouteille son moulin et son four à briques, Sully sur Loire et son château, Saint Benoît et son abbaye. Rencontre patrimoniale avec l’authentique marine de Loire, cette très belle toue cabanée et son propriétaire rencontrés au Hameau de Bouteille.

Quiétude des bivouacs rustiques dans des écrins de verdure, crépitement du feu de bois et de la pluie la nuit sur la toile de tente. Musique des cloches lointaines, frémissements des  bruits de la nuit et du vent dans les hautes branches, clapotis de la rivière dans les remous des pierres englouties.

Et puis au milieu du parcours, passage du cap Horn des petits bateaux de Loire ! Le franchissement de la glissière du barrage de la centrale de Dampierre !

L’inquiétant Léviathan se signale de loin avec les panaches de ses tours réfrigérantes. Plus on se rapproche sous un ciel menaçant, plus on perçoit le roulement sourd de la chute d’eau… Franchirons nous le toboggan sur nos coquilles de noix ou allons nous devoir porter les bateaux pour effacer l’obstacle ?

Finalement, guidés par Alain, c’est toute l’invincible armada qui caracolant dans l’écume et  le courant se joue de la difficulté.

Ah ! ah !!! C’était fastoche !! Après …

Et l’on repart avec vigueur, tout faraud mais l’esprit quelque peu soulagé…

Et le fleuve toujours qui nous porte.

Enfin au bout de ces trois jours si courts, le kayak décrit une ultime courbe, racle une dernière fois le rivage devant le camping de Chateauneuf, et s’immobilise.

Voilà c’est fini… débarquement, rangement, douche chaude retour à la vie de tous les jours.

Ah c’était bien.

 Le road book de la rando par Patricia et Philippe

Mai 1, 2012 - L'os à voile    1 Comment

La Vogalonga… ah c’est du boulot !

Ramer sur la lagune c’est bien … mais justement il faut ramer !

Ou pagayer.. oh bon ça va !

Pour moi un bateau doit avant tout avancer avec le vent… ou le soleil … m’enfin, là, y a pas, il faut pousser sur la pagaie. Donc : ENTRAINEMENT !!!

Alors ça commençait mal, samedi tempête sur l’Auvergne, baston, 30 noeuds de vent … pas moyen de naviguer à Naussac…Dimanche la scoumoune : je me lève de ma chaise et crac lumbago ! Aïe plus moyen de bouger…

Lundi toubib et anti inflammatoire … Hum y’a bon Naproxène sodique générique de l’Apranax.

Mardi la carcasse refonctionne ! Direction Naussac, objectif ramer 10 bornes pour commencer.

Et bingo c’est fait !

Ah merde c’est du boulot la Vogalonga… La suite le week end prochain.

Et tiens il y a même un peu de rab. Ah non de d’là j’ai encore dépassé le plan comme au bon vieux temps de l’URSS !!!

 

 

Avr 29, 2012 - L'os à voile    No Comments

Objectif Vogalonga 2012 !

Ouh là !!!

Voilà que je me suis inscrit pour cette épreuve que nous avions faite avec Marie en 2007 avec le Klepper. Cette fois ce sera avec le Yakkair.

Donc besoin d’entrainement, direction Naussac… Pas de bol pour la première tentative près de 30 noeuds de vent dans la rafales, le lac fumait !

Pas question de mettre les voiles… Donc plus de 30 km à se fader sur la lagune et dans Venise.

dacosavoile

 
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