Juin 21, 2014 - Pataphysique    No Comments

Horizon

Un concours de nouvelles, oui mais « Académique« … alors forcément du potache, du politiquement incorrect ça ne passe pas ! Encore heureux d’ailleurs ! Manquerait plus que ça !

Le sujet : l’horizon…

Alors voilà…

Le grand déplacement.

La nouvelle avait été rendue publique au journal de 20h. Depuis plus d’un mois les réseaux sociaux avaient gazouillé, la rumeur avait couru, s’enflant de jour en jour, agitant les consciences et les foules mais cette fois c’était officiel. Et cela ne pouvait être plus officiel, puisque le président de la République en personne, Francis Luxembourg venait de se fendre d’une déclaration sur TF2 et France 1 avec hymne national, vue du palais de Élysée illuminé, drapeaux tricolore et européen, mes chers compatriotes de France et d’outre-mer et tout le toutim… La décision avait été arrachée de haute lutte à la communauté internationale après une ultime nuit blanche au siège des Nations Unies à New York, au cours de laquelle l’Assemblée Générale avait accouché d’une résolution historique. Les néo cons américains avait eu beau lancer un pitoyable baroud d’honneur, railler la vieille Europe, le flamboyant ministre des Affaires Étrangères Donatien De Bledpeinturay, dans un discours qui allait devenir fameux, avait emporté l’adhésion, séduit les diplomates de la planète, suscité une bande dessinée, un film à succès et fait chavirer le cœur de ma belle-mère. Oui, l’histoire était en marche : en accord avec le concert des nations, la France avait pris la décision inouïe de reculer la ligne d’horizon de deux cents milles nautiques au large de ses côtes océanes. Le projet était colossal, il allait mobilier les énergies de tout un peuple et, tu parles Charles, fournir enfin une issue à la crise. Il apportait de manière éclatante de l’eau au moulin des tenants des solutions keynésiennes et des grands travaux. Ses prédécesseurs avaient eu la Caravelle, le centre Beaubourg, Bison futé, Le tunnel du Mont-Blanc (de funeste mémoire depuis la catastrophe de 1999) le loto et la pyramide du Louvre, dérisoires projets à l’échelle humaine… Mais lui, Francis Luxembourg, lui président, allait offrir à la France un projet digne des grands bâtisseurs de ce monde, il allait lui offrir un horizon dégagé, un horizon reculé de deux cents milles nautiques. Et puis surtout il avait bien couillonné les américains… L’éloignement de l’horizon de ce bord-ci de la mare aux harengs allait produire l’effet opposé sur l’autre rive. Tout ce qui améliorerait les choses du côté de la vieille Europe les dégraderaient sur la rive du Nouveau Monde. Franchement, un coup de bol que le vote décisif aux Nations Unies se soit tenu justement pendant la final du Super Bowl, rendant inattentive et distraite de manière fort opportune l’élite de l’administration états-unienne !!! La logistique était ficelée, tout était combiné. La maîtrise d’ouvrage allait être confiée à la société Tintin Sauvage qui avait redressé avec le succès que l’on connaît le « Costa-Place de Jaudia », lamentable et néanmoins célèbre paquebot de croisière, maladroitement encastré sur le chicot rocheux d’une île italienne par un capitaine distrait et amoureux, souffrant par ailleurs de dérangement gastrique et d’un flux d’entrailles. Un titanesque navire câblier allait être construit et lancé pour la circonstance. L’opération s’annonçait délicate et périlleuse, il s’agissait dans un premier temps d’enrouler avec le plus grand soin la ligne d’horizon sur le gigantesque tambour arrimé sur la plage arrière du bateau. Une fois le bobinage effectué, à toute vapeur, de se déplacer de deux cents milles nautiques en direction du large avant de procéder à l’opération inverse et de dérouler la ligne avec tact, finesse et dextérité à l’emplacement choisi. La manœuvre requerrait habileté et précision. Un horizon redéployé à la hâte pouvait tire-bouchonner et se gondoler ce qui n’eut pas manqué de produire un effet désastreux sur l’esthétique et la morale chrétienne. Mais l’on avait choisi des professionnels de premier ordre, en qui l’on pouvait avoir toute confiance. C’est d’ailleurs la même société qui était pressentie pour le démontage de la ligne bleue des Vosges et sa remise en peinture. Le bleu horizon s’étant passablement délavé avec les outrage du temps (et surtout de ce fichu temps de cochon qui règne dans ce coin ci, humide et propice aux rhumatismes, fluxion de poitrine et autres gerçures aux lèvres). Il convenait donc de le raviver en vue des célébrations du centenaire de la Grande Guerre qui se préparaient mais ceci est une autre histoire… Comme on pouvait le supposer, l’ampleur et la durée des travaux allait interrompre, et pour un temps indéterminé, tout trafic maritime et toute action de pêche sur zone ce qui suscitait un émoi considérable chez les pêcheurs du Guilvinec et au sein du personnel de la conserverie « la Sardine endiablée » de Camaret. Le moment était mal choisi pour cette dernière entreprise qui vivait très mal une concurrence terrible avec l’usine de Ravioli « les Sacoches de Capri » que de cupides investisseurs italiens venaient sournoisement d’implanter en périphérie de Quimper et qui inondait la Bretagne de ses productions gluantes à la sauce tomate. Au-delà des populations hydrauliques et côtières, c’est peu dire que le projet excitait les foules… Les réactions passionnées, enflammées, hystériques, colériques et irrationnelles se multipliaient. Les partis politiques s’étaient emparés de l’affaire. Pour l’extrême droite c’était la porte ouverte à une immigration massive qui menaçait de s’engouffrer par bateaux entiers dans la brèche ainsi crée. L’extrême gauche y voyait une ouverture inconsidérée vers une mondialisation sans limite dont seul le grand capital et la funeste finance internationale allaient en tirer avantage. La communauté scientifique se déchirait et les scénarios catastrophes les plus alarmistes s’échafaudaient, relayés et amplifiés en cela par les chaînes d’information continue qui mobilisaient experts de tous poils, spécialistes en ligne d’horizon, ligne de mire sans compter les pêcheurs à la ligne. L’ensemble des navigateurs, capitaines et loueurs de pédalos de tout tonnage, marins d’eau douce dont on connaît le besoin qu’ils ont de faire des phrases, marins des quatre mers, se réjouissait avec tapage et allégresse. Pour la navigation marchande l’avantage serait indéniable, le passage du rail d’Ouessant se trouverait considérablement fluidifié en permettant un croisement plus aisé des navires en transit. Mais il n’en n’était pas de même pour les couchers de soleil et autres phénomènes astronomiques du même acabit. Par exemple, un épineux problème se poserait la nuit ou immanquablement le nouvel espace ainsi étiré risquait de manquer d’étoile ce qui, avouez le, la fichait mal, tandis que ne l’oublions pas, le phénomène inverse se produirait de l’autre côté de l’océan où le tassement des astres générerait un éclairage préjudiciable aux noctambules qui désormais y verraient comme en plein jour. En outre (et même en juillet) selon les calculs du professeur Hippolyte Calys, le soleil voyant sa course rallongée de deux cents milles nautiques risquait fort de s’user de manière inconsidérée ce qui augurait de conséquences néfastes en particulier pour le réchauffement de la planète, problème pour le coup déjà singulièrement agaçant. Mais c’était là un argument que balayait l’ancien ministre de l’Education Nationale et basketteur Claudius Guilleret pour qui au contraire les bénéfices tirés de l’économie balnéaire de nos côtes allaient s’en trouver décuplés par les conséquences d’un ensoleillement allongé, digne de la côte d’Azur et de Miami Beach. L’activité économique liée au tourisme allait profiter d’un regain d’activité. L’industrie de la carte postale se préparait à tourner à plein régime. Les perspectives étant modifiées il s’agissait de rectifier au plus tôt toutes les vues de couchers de soleil afin d’offrir aux estivants des souvenirs en adéquation parfaite avec l’astre solaire dardant de ses derniers rayons un horizon encore plus lointain (coucher de soleil au large de Plougastel 50c, le lot de cinq 3 €) Le service des phares et balises n’était pas le dernier impacté par le projet. Le recul de l’horizon imposait de rehausser d’urgence l’ensemble des phares d’au moins deux étages afin que ceux-ci puissent être repérés de beaucoup plus loin par les navigateurs. Et que l’on ne m’objecte pas qu’avec les GPS il n’est plus besoin de ces lanternes côtières ! Ça tombe en panne ces machins là et le marin breton est bien content sa palanquée de merlus assurée, de se repérer à la loupiote pour rentrer fissa à bon port où l’attend sa Paimpolaise, ses charentaises et un fricot de mouton mitonnant sur des braises de varech au coin de l’âtre … Certaines communes côtières n’avaient pas attendu la fin des travaux pour élargir leurs plages. Celles-ci se devaient d’offrir un espace adéquat en rapport avec un horizon élargi. Naturellement la demande en sable était grande, les spéculateurs s’en donnaient à cœur joie et l’économie du Sahara bénéficiait d’un regain d’activité aussi salutaire qu’inattendu. Toute une flotte de minéraliers oisifs qui commençait à rouiller à l’ancre au large du port du Pirée faute d’activité économique suffisante, reprenait du service et dans une noria digne du pont aérien de 48 sur Berlin, alimentait en sable chaud les plages fraîches de l’Atlantique. Dans la précipitation et la frénésie, il arrivait qu’un dromadaire distrait se retrouve fortuitement embarqué et c’est ainsi que l’on retrouvait ces lamentables bêtes, errant sur les plages du septentrion, blatérant d’indignation, dardant de leur regard bovin cet horizon maudit, source de leur exil et de leur malheur… Des aigrefins n’allaient pas tarder à les capturer pour proposer des promenades sur le dos de ces fiers vaisseaux du désert aux vacanciers en goguette et autres salopards en casquette qui traînaient leurs basques sur les lieux au moment des congés payés. Ceci étant, attraction quand même autrement plus intéressante que les balades sur de tristes bourricots faméliques, irrémédiablement condamnés à finir leur carrières d’intermittents du tourisme balnéaire en lasagnes de second choix (les lasagnes au cheval étant quoique l’on veuille bien en dire, bien supérieures sur le plan gustatif aux lasagnes d’âne). Enfin cerise sur le gâteau, le ministère de l’Education Nationale était lui aussi mobilisé afin d’assurer un retentissement universitaire et scolaire à l’entreprise. Le ministre, Victor Raquon, avait réuni l’ensemble des recteurs rue de Grenelle, leur enjoignant d’imaginer au plus vite toutes sortes de projets pédagogiques pour mettre en valeur le grand dessein national et lui donner l’ampleur qu’il méritait auprès de nos chères têtes blondes. Et c’est ainsi qu’un illustre recteur d’une académie du centre de la France, dans l’autorail cahotant qui la ramenait au bercail songeait… … Bon pour les élèves je vais refiler ça aux DASEN, ils vont bien me pondre un projet fédérateur mais pour les profs … Tiens donc … Oui, pourquoi pas ? … Un concours d’écriture de nouvelles sur le thème de l’horizon ???

Juin 15, 2014 - L'os à voile    No Comments

« Pô, le roman d’un fleuve » de Paolo Rumiz chez Hoëbeke (Paris, France)

 sur 20 Minutes :

Résumé

Collection Étonnants voyageurs dirigée par Michel Le Bris

Pas de plan précis, pour ce voyage : juste un fleuve, un départ et un point d’arrivée. Et puis quelques amis, des canoës, une barcè, un cat-boat à mât inclinable, au fil des jours, jusqu’à la mer et au-delà.
Juste un fleuve, mais le plus grand d’Italie, Sa Majesté le Pô, oublié, abandonné, redevenu sauvage. A travers les régions les plus peuplées d’Italie, industrielles, bruyantes, polluées, certes, mais à peine livrées au cours du fleuve, Paolo Rumiz et ses compagnons découvrent un espace vierge d’une rayonnante beauté, et un silence tel qu’ils se surprennent à chuchoter…
Paolo Rumiz voulait «entendre la voix du Pô» – mais voilà, toutes amarres rompues, que cette voix bientôt l’emporte au-delà, très loin, quelque part du côté de l’Hudson et du Saint-Laurent, du Zambèze et de la Léna, du Mékong et du río Grande, à croire qu’un fleuve est tous les fleuves du monde.
Un voyage au plus près, des sensations, des rencontres, des dialectes, des mets et des vins du «peuple du fleuve», qui s’ouvre peu à peu jusqu’à l’immense, dans le temps même qu’il se fait voyage intérieur. Jamais l’auteur ne s’était ainsi livré, dans ce livre tout simplement magique.

Paolo Rumiz, né à Trieste en 1947, tenu pour le plus grand écrivain-voyageur en Italie, est en passe de le devenir en France depuis la publication de ses deux premiers livres : Aux frontières de l’Europe et L’Ombre d’Hannibal.

«Quand le voyage devient un art d’appréhender, dans le même mouvement, l’espace et le temps. Et la littérature, un bain d’humanité.»
Michel Abescat, Télérama.

La revue de presse : Marc Semo – Libération du 10 avril 2014

Ce fleuve immense, un des plus longs d’Europe avec ses quelque 700 kilomètres, traverse les régions les plus peuplées, les plus industrielles et les plus riches de la péninsule, mais le Pô reste sauvage et mystérieux derrière les hautes levées destinées à protéger les campagnes de ses inondations, qui le rendent ainsi le plus souvent invisible…
Ce récit picaresque, tour à tour érudit, grinçant ou émouvant est celui d’une aventure, avec ses protagonistes bien campés et surtout leurs rencontres tout au long de la descente du fleuve. Il y a Marina la Russe, vivant sur une île près du delta, où elle retrouve l’immensité sauvage de la Volga. Il y a les fous d’opéra, qui dans leurs cahutes au nord de l’eau écoutent à plein régime les arias de Verdi, et les dingues du blues quand, à l’amorce de son dernier tiers, le Pô alangui prend des airs de Mississippi, évoquant un «sud d’avant la guerre de Sécession, avec les ruines ensablées d’énormes dragues à vapeur et des guinguettes clinquantes».

La revue de presse : Marcelle Padovani – Le Nouvel Observateur du 27 mars 2014

C’est l’histoire d’un fleuve, le plus imposant d’Italie : « la dernière terre d’aventure de la Péninsule », dit Paolo Rumiz…
Oui, par-delà la nostalgie pour la beauté d’une Italie disparue, ou en voie de disparition, le livre signé Paolo Rumiz et intitulé «Pô, le roman d’un fleuve» est une histoire de civilisation. Le récit envoûtant des mille sortilèges d’une descente du Pô en canoé. Le Pô, le fleuve le plus imposant d’Italie avec ses 652 kilomètres, qui parcourt la Padanie (l’Italie du Nord) comme un serpent, passant par Turin, Milan, Ferrare et Plaisance avant de s’abîmer dans l’Adriatique…
En écoutant la voix du fleuve, de ce monde mythique en voie de disparition, en racontant comment chaque kilomètre a été une découverte, Paolo Rumiz a fait du Pô un espace de légende…
Paolo Rumiz, admirablement traduit par Béatrice Vierne, vient d’écrire la plus belle des «initiations au fleuve».

La revue de presse : Marine de Tilly – Le Point du 27 mars 2014

Dans « Pô, le roman d’un fleuve », le grand reporter Paolo Rumiz fait de son aventure un roman, un voyage intérieur entre deux eaux, deux rives, deux rêves…
Pourquoi le lire ?…
Parce que c’est un roman, c’est même annoncé dans le titre, c’est une aventure, c’est un roman d’aventures. Parce que c’est un fleuve, oui, mais de papier, beau à contempler, beau à traverser, beau à se damner, avec ses affluents, ses confluents qui vous embrassent comme des lassos et font tourner la tête. Parce que c’est un voyage, oui, mais intérieur, pourquoi pas une illusion, le songe enchanté d’une nuit ou de toute la vie. Et parce que quand c’est trop beau pour être vrai, a priori, c’est que le romancier a bien fait son travail. Paolo Rumiz est un revenant. Un lémure du temps bénit où le roman était romanesque, et où c’était encore un pléonasme.

Retrouvez la fiche complète sur le choix des libraires

Juin 13, 2014 - Cogito    No Comments

Chronique d’une balade annoncée (11) : on fignole !

Suite à la balade de test du dernier weekend voici les dernières améliorations et modifications… toujours sur le vélo :

Plus de glacière ficelée sur le porte bagage avec le T bag de Brompton, avantage : accessibilité maximum pour le bidon d’eau, la bouffe, le téléphone, les cartes routières …

Et coup le bidon facilement accessible :

Et le support d’appareil photo sur le guidon est arrivé :

Et le rétro de mon grand vélo qui passe sur le Brompton, de plus le miroir se démonte facilement et trouve son utilité sur le kayak… En effet sur le Rhône il permet de jeter un coup d’oeil en arrière pour surveiller les péniches que l’on entend pas forcément arriver !

Juin 10, 2014 - L'os à voile    No Comments

Chronique d’une balade annoncée (10) : au rapport !

C’est donc samedi matin de ce weekend prolongé de Pentecôte que je me suis lancé avec mon attelage chargé à bloc, histoire de voir si l’ensemble tient le coup sur la distance.

Quand je dis chargé à bloc, c’est bien le cas car je outre le kayak son équipement, la logistique de randonnée (tente, couchage …) j’embarque plusieurs jours de vivre plus appareil photo, téléphone, batteries de secours … Au total l’ensemble dépasse les 60 kg !

Juste arrivé au bord du Rhône avec le montage initial de la glacière sur le bidon…

C’est beaucoup, beaucoup trop mais c’est un test… et qui peut le plus …

Départ de la maison avec une descente bien raide pour rejoindre la Viarhôna la piste cyclable qui longe le fleuve.

Si l’objectif est bien de tester l’ensemble sur route, je comptais bien effectuer une partie en navigation également…

Hélas ! Le vent du sud est fort, trop fort levant un fort clapot contre le courant…. Ce type de vent je le connais bien et sur l’eau c’est la galère assurée : il faudrait pagayer comme un malade pour essayer de descendre un peu… Bernique j’ai déjà donné, surtout avec un bateau chargé et le fardage des bagages embarqués. Je renonce donc à la navigation mais ce n’est pas grave car l’objectif est de rouler…

Sitôt la piste rejointe les ennuis commencent : le chargement de la glacière qui contient la bouffe ne tient pas. J’ai dû le percher sur mon bidon comme on voit sur les photos sinon cela me gène pour pédaler… Je tente une première modification en ficelant la glacière sur la remorque… mais la solution ne me convient pas : je dépasse alors allègrement les 40 kg de charge utile de la remorque.

Essai de placer la glacière sur la remorque

Certes celle ci semble encaisser la surcharge sans broncher mais je préfère trouver une autre solution et finalement je parviens à poser la glacière directement sur le porte bagage en intercalant mon bidon (qui contient les papiers, le téléphone, les batteries…) entre la glacière et la tige de selle ce qui me permet de pédaler sans difficulté et sans accrocher la glacière avec mes pieds.

Cette fois le chargement sur le vélo tient bien !

Une fois cet aménagement réalisé tout baigne et je peux me lancer. Je suis sur terrain plat mais avec 20 noeuds de vent en rafale dans le paf…Néanmoins je maintiens sans difficulté une cadence de pédalage qui me procure une vitesse de progression  satisfaisante.

Autre satisfaction les cales pieds que j’ai adaptés aux pédales d’origine du Brompton se révèlent efficaces et bien adaptés.

 

Donc j’enquille les kilomètres le long du Rhône : Saint Michel, Chavanay, Saint Pierre de Boeuf, Serrières (où je fais une pause pour casser la croûte) puis je continue toujours sur la Viarhôna, Saint Rambert, Andancette et me voici à Saint Vallier.

Il n’est pas trop tard dans l’après midi je décide de continuer vers le sud direction Tournon. Manque de bol à la sortie de Saint Vallier je loupe la Viarhôna et me voilà embarqué sur la 88. La route est plus pentue que la piste et surtout il y a pas mal de circulation… C’est néanmoins un bon test puisque je progresse sans trop de difficulté… avec toujours le vent dans le nez !

Pour finir je décide m’arrêter un peu avant Tournon dans un camping « l’Iserand » à Vion où nous avions fait étape avec Marie il y deux ans quand nous avions descendu le fleuve, elle en voiture et moi en Yakkair.

Super Camping, je recommande ! Propre ombragé nickel au niveau des sanitaires avec une piscine (que je n’utilise pas !).

Donc montage de la tente et farniente pour finir la journée à bouquiner tranquille… pas trop fatigué, tout va bien !

La tente…

Dans le sens de la remontée, juste avant le barrage d’Arras : je me demande s’il y a beaucoup de canoës qui remontent le fleuve ! (panneau indicateur qui signale le barrage)

La suite est facile à deviner après une bonne nuit retour sur la viaRhôna cette fois jusqu’au pied de la colline de Saint Michel où l’appelle pour que l’on vienne me chercher : pas question de grimper la côte avec mon barda … mais la pente est sévère…

Piste et fleuve…

Conclusion de cet essai :

Au total un petit peu moins de 100 km en deux jours, effectués sans grosses difficultés mais sur un terrain relativement plat avec il est vrai un très fort vent dans le nez le premier jour.

Il est donc possible de trimballer toute une logistique en rappelant que j’avais volontairement chargé la mule !

Si l’ensemble des bagages parait bien calés je vais néanmoins réduire le transport de bouffe, supprimer la glacière que vais remplacer par un sac à l’avant du vélo (le T bag de Brompton devrait faire mon affaire). J’aurais ainsi plus de facilité pour grignoter et boire en route, consulter une carte ou sortir le téléphone.

Le T bag, sac de randonnée de Brompton

Une remarque qui n’a rien à voir avec mon essai, c’est l’état calamiteux de la piste à certains endroits avec les racines des arbres qui gondolent la chaussée : on se fait secouer le panier à crottes !

Le Brompton et la Chubby n’ont pas bronché, à voir sur un temps plus long mais sûr, c’est du bon matos !

Le hic serait une grosse bosse à franchir … il faudrait pousser l’attelage et cela ne serait pas  de la tarte…

En ville et même sur la route avec la circulation tout va bien. Bon rien de bien étonnant dans tout ça mais j’ai ma réponse : une rando vélo/kayak en autonomie sur plusieurs jours est possible, reste à optimiser encore le poids mais je ne suis pas loin de ce que je voulais !

La suite maintenant cet été sur la Loire …

 Toutes les photos

Juin 5, 2014 - Côté professionel    1 Comment

Le MOOC et les trois boites de soupe…

Lorsque j’étais étudiant, pour me faire quatre sous, j’avais travaillé un été dans une usine agroalimentaire du sud de la France qui produisait des soupes de légume en boites.

Petit boulot, peu qualifié, où il s’agissait de trouver dans l’usine la « bonne gâche », le poste le plus tranquille, le moins fatiguant … le plus peinard.

Parmi ceux où j’avais été affecté il y en avait un qui semblait particulièrement répondre à ce » cahier des charges »…

C’était tout simple : une machine emballait sous blister trois boites de conserve de soupe pour réaliser un lot promotionnel. Pour ce faire, il suffisait de saisir trois boites sur une palette posée à côté de la machine puis de les déposer sur un tapis roulant devant soi qui conduisait les trois boites ainsi alignées sous un tunnel où elles étaient automatiquement enrobées dans un film plastique. A l’autre bout de la chaine un autre opérateur se saisissait des lots ainsi réalisés, les déposait et les empilait sur sur une autre palette. Simple, peu fatigant, reposant … Peinard…

Oui mais…

Le tapis se déroule lentement, on a donc tout le temps de le garnir de ces fameuses  trois boites. Mais voilà, ce fichu tapis ne s’arrête jamais sauf normalement quand la palette est vide et qu’il faut en apporter une autre. La tache est répétitive et l’effort musculaire modéré. Tout semble aller bien… du moins au début.

Le temps s’écoule à une vitesse désespéramment lente. La pensée vagabonde, les gestes s’enchainent de manière répétitive, les boites défilent. Un coup d’œil à la pendule, horreur, il ne s’est écoulé que trois minutes ! Le regard s’attarde sur l’horloge et la chaine avance, vite il faut remettre des boites manquantes reprendre le rythme. Alors inévitablement  se produit l’inévitable, un nouveau regard, un nouveau retard, la chaine se dégarnit, il faut accélérer, forcer la cadence, combler le retard, le trou s’agrandit et patatras une boité finit pas se mettre en travers de la chaine. Pas moyen de la rattraper alors, horreur, dans le tunnel le film plastique se coince, la machine s’arrête, un avertisseur sonore se déclenche et l’on voit  débouler le contremaître qui arrive au trot et c’est parti pour une bonne engueulade !

Un peu le syndrome des Temps Modernes de Chaplin !

Et bien le MOOC c’est un peu ça ! Au début tout va bien, première semaine on enchaine cours, exercices, compléments. On garde le rythme sur la deuxième mais la troisième on commence à prendre du retard, on fait juste un bout du programme et voilà déjà la quatrième. Alors quand arrive la cinquième c’est un peu le bazar, le travail n’est pas réalisé correctement. Une vidéo visionnée par ci , un exercice par là, on se dit que l’on va reprendre calmement du début mais on tombe par erreur sur la solution de l’énigme de la semaine précédente…

Bref tel le Charlot moyen du MOOC me voila emberlificoté dans la machine…

 

Juin 1, 2014 - L'os à voile    No Comments

Chronique d’une balade annoncée (9) : paré pour un premier essai !

Bon encore deux ou trois bricoles à régler et si tout va bien je fais un premier essai avec tout le barda le weekend prochain sur le Rhône : roulage – navigation – bivouac (ou camping) et roulage …

Ce n’est pas la navigation qui m’inquiète c’est plutôt le vélo… Il ne me faut pas trop de côtes …

On va pouvoir tester en live, avec le kayak seul ça va, on va voir avec le matos de bivouac et l’intendance !

 

Prêt à partir !

Prêt à partir !

 

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dacosavoile

 
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